On attribue souvent à la peinture des sensations de plaisir, de ravissement, de finesse ou d’élégance. Et bien, Catherine RIFF prouve que ces aimables sensations peuvent aisément s’appliquer à la sculpture. Ce n’est pas pour rien que cette normande d’adoption est l’arrière-petite-fille du prix de Rome de peinture Lucien JONAS (1880-1947), d’où son origine, et nordique, et artistique, ainsi que ses excellents débuts par la sanguine, la mine de plomb et le pastel où brillent ses talents de portraitiste et de décoratrice.
Mais la sensualité tactile de la terre ne pouvait que séduire la créativité de Catherine RIFF qui s’est ainsi passionnée pour la sculpture, un art qui lui permettait d’évoluer dans un style où règnent la grâce et la puissance.
Il n’est qu’à voir, désormais, au fil des nombreux salons et des multiples galeries, la fabuleuse séduction et la belle affirmation de ses sculptures, de ses petits corps tout en grâce qui assaillent l’espace, ou les objets les plus insolites pour les magnifier avec une générosité pleine d’audace et de vie, en poses aussi inédites qu’expressives par la grâce d’un bronze patiné, où vibrent plus fort encore l’esprit de l’artiste et l’âme de son inspiration.
André RUELLAN,
critique d’art